LA POTERIE

LA POTERIE UTILITAIRE

En Afrique de l’Ouest, les potières appartiennent à une caste, un groupe particulier ; elles sont femmes de forgerons, eux-mêmes appartenant à une caste.

A Djenné, ce sont elles qui confectionnent les poteries utilitaires (canari : grandes jarres pour conserver l’eau, pots, marmites et récipients divers), mais également ce sont elles qui dans cette ville aux maisons en terre crue réalisent les gouttières, ainsi que les fenêtres claustra en terre cuite.

La terre qu’elles emploient provient des environs de la ville, notamment des terrains situés près de la préfecture ; elles ajoutent à cette terre d’anciennes poteries qu’elles pilent pour les réduire en poudre, cette poudre consolidant l’argile lors de la cuisson.

Les outils utilisés sont réduits à leur plus simple expression : essentiellement des fragments de calebasses.

Le décor des poteries est fait par application soit d’une corde que l’on roule sur l’extérieur du récipient, soit d’une peinture rouge brique préparée à partir d’argile pilée.

Au moment de la cuisson, les objets sont recouverts d’un mélange de paille et de bouses de vache séchées (car le bois est rare) ; les potières allument alors un grand feu sur un terrain situé à l’entrée de la ville, feu qui se consume durant toute la nuit.

La production est généralement vendue lors du marché hebdomadaire du lundi.

OBJETS DECORATIFS EN POTERIE :

En dehors de la poterie utilitaire, il existe à Djenné des potiers – souvent fils de portières, mais pas toujours – qui confectionnent des objets décoratifs, destinés essentiellement aux touristes : comme les statuettes en terre cuite, reproductions ou non d’anciennes statuettes du site archéologique voisin de Djenné Djéno, ou d’autres objets : cavaliers, cendriers, animaux, etc …., ou encore des reproductions de perles anciennes trouvées à Djenné Djéno.